Les chercheurs David Awosoga et Matthew Chow ont analysé des données d'athlètes olympiques pour comprendre les schémas de leur performance maximale. Ils ont découvert que les performances des athlètes suivent une courbe parabolique, ce qui signifie qu'ils s'améliorent, atteignent un sommet, puis déclinent. Cette période de pic, souvent appelée "prime" d'un athlète, est significativement influencée par l'âge. Dans le domaine très compétitif de l'athlétisme, les athlètes n'ont souvent qu'une seule chance de performer au meilleur de leur potentiel pendant les Jeux Olympiques, qui ont lieu tous les quatre ans.
Selon des données des Jeux Olympiques datant de 1896, 71 % des athlètes d'athlétisme ne participent qu'à un seul Jeux Olympiques, et seulement 8 % participent à plus de deux éditions. Cela montre à quel point il est crucial pour les athlètes d'être à leur apogée au bon moment. L'étude a utilisé des données de performance des sept derniers Jeux Olympiques, d'Atlanta 1996 à Tokyo 2020, pour suivre les évolutions de carrière des athlètes et déterminer quand ils atteignent leur meilleur niveau de performance.
Les chercheurs ont utilisé une méthode appelée analyse de survie, généralement utilisée dans les études médicales pour suivre le temps jusqu'à un événement, afin de déterminer l'âge optimal des athlètes. Ils ont constaté que l'âge moyen du pic de performance pour les athlètes d'athlétisme olympique est d'environ 27 ans. Il est intéressant de noter que les âges sont restés constants au cours des 25 dernières années, avec seulement de légères variations.
L'âge d'entraînement, qui correspond au nombre d'années durant lesquelles un athlète a concouru à un haut niveau, s'est avéré être le meilleur prédicteur du moment où il atteindrait son pic. L'étude a également mis en évidence des cas notables, comme celui de Kim Collins, originaire de Saint-Kitts-et-Nevis, qui a réalisé son meilleur temps au 100 mètres à l'âge de 40 ans.